Organisme porteur du projet
Communauté d'agglomération du Grand Verdun
11 Rue du Président Poincaré
55100 Verdun
55100 Verdun
LAVALLEE Jean-Philippe
Directeur des Ressources Humaines
03 29 83 44 22
jplavallee@grandverdun.fr Statut de la structure / de l'organisme
- Collectivité territoriale
Thème
- Activité physique
Périmètre du projet
- Lieux de pratique d'activité physique
- Lieux de travail
Couverture géographique
- Commune
Période du projet
- 2022-2023
Population ciblée
- Salariés
Ages
- 18-25 ans
- 25-60 ans
Sexe
- Les deux
Nombre de bénéficiaires
- 160 agents (sur 390)
Type d'activité
- Modification de l'environnement
Contexte
Dès 2018, le service des sports souhaitait mettre en place un projet autour de la promotion de l'activité physique auprès des agents de la communauté d'agglomération. Cependant, il paraissait important pour la direction que ce type de projet s'inscrive dans une démarche plus globale de qualité de vie et de bien-être au travail afin de maximiser les impacts et de veiller à l'inclusivité des activités proposées.
Le dispositif « Activité physique et sportive » a ainsi été mis en place à partir de 2022 pour favoriser le bien-être et la santé des agents par le biais de la pratique de l'activité physique. Pour la collectivité, il s'agit d'améliorer la performance de l'organisation en diminuant substantiellement l'absentéisme qui pèse financièrement et psychologiquement sur l'organisation et les agents. C'est aussi de projeter la collectivité dans une démarche expérimentale, puisque les villes et entreprises proposant la pratique d'une activité physique et sportive sur le temps de travail sont très rares en France.
C'est enfin valoriser l'image du territoire. Verdun, en plus d'être engagé dans la charte du PNNS au niveau de l'agglomération, est labellisée “Terre de Jeux 2024” et “Ville sportive et active”. Il semblait donc évident de pouvoir inscrire cette dimension dans le quotidien de l'ensemble des habitants mais aussi des agents.
Le dispositif « Activité physique et sportive » a ainsi été mis en place à partir de 2022 pour favoriser le bien-être et la santé des agents par le biais de la pratique de l'activité physique. Pour la collectivité, il s'agit d'améliorer la performance de l'organisation en diminuant substantiellement l'absentéisme qui pèse financièrement et psychologiquement sur l'organisation et les agents. C'est aussi de projeter la collectivité dans une démarche expérimentale, puisque les villes et entreprises proposant la pratique d'une activité physique et sportive sur le temps de travail sont très rares en France.
C'est enfin valoriser l'image du territoire. Verdun, en plus d'être engagé dans la charte du PNNS au niveau de l'agglomération, est labellisée “Terre de Jeux 2024” et “Ville sportive et active”. Il semblait donc évident de pouvoir inscrire cette dimension dans le quotidien de l'ensemble des habitants mais aussi des agents.

Objectifs
- Préserver la santé des agents et améliorer leur bien-être
- Accroître la performance de l'organisation
- Valoriser la marque employeur
- Réduire significativement l'absentéisme (entre 7 et 10% à l'horizon 2024)
- Inscrire dans une réalité tangible les préconisations du plan de lutte contre les Risques Psychosociaux
- Être en cohérence avec le label “ Terre de Jeux 2024” porté par la Ville de Verdun
Description
Sport au travail dans la fonction publique
Le dispositif « Activité Physiques et Sportives sur le temps de travail » propose, depuis octobre 2022, de nombreux créneaux d'activité physiques et sportives sur le temps de travail ou en dehors pour les agents de la Communauté d'Agglomération de Verdun.Pour participer à ces activités, les agents s'inscrivent en début d'année scolaire. Chaque employé à le droit de s'absenter pendant 1h30 par semaine sur son temps de travail (hors temps de déplacement) pour participer à ces activités. Il est possible de participer à plusieurs activités et donc de dépasser ce « forfait » d'1h30, à condition de rattraper les horaires. La participation aux séances doit cependant être validée en amont par le supérieur hiérarchique pour des raisons d'organisation du travail.
La collectivité s'appuie sur un logiciel de saisie du temps de travail pour que les agents puissent déclarer leur participation aux activités. Cela permet également d'avoir un suivi sur le taux de participation des séances.
Une offre complète de sport en entreprise
En 2024, 28 activités différentes sur 48 créneaux horaires, en journée, durant la pause méridienne ou en fin de journée étaient proposés. Il était possible de participer à des sports collectifs (football, badminton, tennis de table, futsal, basketball, …) ou individuels (course à pied, aquagym, aquabike, marche nordique, step, renforcement musculaire, yoga, …). Pour permettre une telle offre, 7 infrastructures de la collectivité sont mobilisées (gymnase, piscine municipale, …). Certains créneaux sont proposés en présence d'un éducateur sportif ou d'un moniteur ou encore d'un agent autodidacte animant bénévolement la session.Dans le but d'impliquer les agents, de les rendre acteur du projet et d'optimiser les interactions sociales, le dispositif a permis la mise en place d'activités par les agents pour les agents en leur donnant l'opportunité de mettre en valeur des compétences personnelles et extra professionnelles. Par exemple, les cours de yoga sont animés par un agent de la collectivité qui s'est formée en parallèle pour avoir les compétences. D'autres agents ont également des doubles compétences et animent les séances d'activité physique (Football, Course à pied, Karaté, …). Ainsi, il était par exemple possible de prendre des cours de natation sur un créneau dédié, ou de nager librement à un autre moment. Chaque agent a donc la possibilité de trouver une activité et un créneau horaire qui correspond à ses envies, ses besoins et ses contraintes professionnelles et personnelles.
Un programme global de bien-être au travail
Depuis 2024, le dispositif a prévu également des créneaux d'activités culturelle, celui-ci a été renommé en « Activité physique Sportives et Culturelles ». En effet, après plusieurs années de déploiement, les évaluations ont montré que les agents ne souhaitant pas pratiquer d'activité physique (choix personnel, raisons de santé, …) se sentaient exclus du dispositif. Ainsi, dans l'optique d'instaurer une politique globale de bien-être au travail et de favoriser notamment le lien social, la Communauté d'Agglomération a souhaité diversifier les types d'activités pour inclure l'ensemble des agents. Quelques créneaux ont donc été proposés sur des thématiques culturelles et de loisirs : jeux de société, de stratégie et de réflexion, dessin/peinture, sculpture, chorale, ateliers numériques, … Les agents qui participent à ces ateliers et à des séances d'activités physiques peuvent être aussi amener à motiver des agents qui ne souhaitaient pas participer à des créneaux dédiés à de l'activité physique.C'est la direction générale des services de la ville qui organise chaque année la mise en place du dispositif. Le programme prévoyant de nombreuses activités, la direction s'appuie sur des référents par activité (agent volontaire) pour gérer les inscriptions, faire le lien avec les intervenants, réserver les salles, … Ainsi la direction générale des services coordonne globalement le projet et gère les aspects d'évaluation et de communication. Avant chaque rentrée scolaire, une campagne d'inscription est lancée auprès des agents pour évaluer l'année passée et recenser les nouveaux besoins et attentes. Pour faire connaitre le dispositif, une campagne mail et une campagne d'affichage permanente est menée dans les locaux des différents lieux de travail des agents, notamment pour diffuser le planning des activités. La collectivité s'appuie aussi sur les supérieurs hiérarchiques pour faire connaitre le dispositif, notamment auprès des nouveaux agents.
A la fin de l'année, des sondages de satisfaction sont aussi diffusés auprès des agents.
Leviers et freins
- Un programme qui s’inscrit dans un projet global de promotion du bien-être et de santé au travail – permet une implication des agents et la pérennité du dispositif
- Accès gratuit et sur des créneaux privilégiés pour tous les agents
- Possibilité de pratiquer sur le temps de travail
- Les agents qui ont un travail plus physique s’engagent moins sur le dispositif, notamment dans les services techniques
- Manque d’assiduité de certains participants, ce qui impact la pratique des sports collectifs
- Pas de créneaux d’activité physique adaptée pour les agents ayant des problèmes de santé limitant les possibilités de pratique – même si les éducateurs sportifs adaptent la pratique à tous les niveaux
- Eléments de communication : Campagne mail - Affichage - Informations via les responsables hiérarchiques et les RH.
- Partenaires : Direction des sports mettant un éducateur sportif à disposition – Clubs sportifs du territoire – agents bénévole pour coordonner et animer
- Financeurs : Communauté d’Agglomération du Grand Verdun – ARS Grand Est : la collectivité a pu profiter d’une subvention à la suite de son engagement dans la charte du PNNS en 2024, celle-ci a permis de rémunérer les éducateurs sportifs pour animer certaines séances
- Financement : 5 000 - 9 999 €
-
Outils et moyens : Le cout du projet et de 9 000€ par an, permettant de financer des abonnements à une salle de sport et certains intervenants. Dans ce budget, il n'est pas inclus la masse salariale correspondant au temps de travail des éducateurs sportifs de la collectivité et des agents.
Outils :
Infrastructures sportives, matériels de sport
Logiciel de saisie du temps de travail adapté
Moyens humains :
Temps de coordination
Educateur sportif de la ville
Associations sportives de la ville
Bénévolat de certains agents pour animer eux-mêmes les créneaux
Téléchargement
- Indicateurs d'évaluation : Taux d'inscription – Taux d'absentéisme – Taux d'interconnaissance entre les agents – Bien-être des agents – Taux de satisfaction des agents
-
Résultats :
En 2022/2023, 160 agents se sont inscrits à au moins une activité sur le temps de travail, ce qui représente plus de 40% de l'effectif total des agents ayant un contrat à temps plein. 90 d'entre eux ont participé à plusieurs activités tout au long de l'année.
Entre l'année 2021/2022 et 2022/2023 (première année de mise en place du programme), le nombre de jour d'absence dû à des arrêts pour maladie ordinaire est passé de 7050 à 5775, soit une réduction de 18%. La collectivité a pu calculer une économie de plus de 27 000€. Au-delà de la diminution du nombre d'arrêts maladie ordinaire, 38 % des agents ayant participé au programme indiquent avoir repris une activité physique grâce au dispositif, tandis que 41,6 % indiquent avoir constaté une amélioration de leur état de santé et/ou de leur physique et que 76 % pensent que la participation à une activité a contribué à l'amélioration de leur bien-être et de leur moral.
Le programme a également permis de favoriser la coopération interservices et d'impulser de nouvelles synergies (élus/agents, agents/agents). En effet, 71 % des répondants indiquent avoir rencontré des agents qu'ils ne connaissaient pas grâce aux activités physiques, 12 % indiquent même partager des repas ou sorties sur leur temps personnel avec des personnes rencontrées dans ce cadre et 54 % estiment que cela a permis d'améliorer leurs relations de travail avec les autres services.
Enfin, un des objectifs du dispositif et de pouvoir fidéliser les agents recrutés et attirer de nouveaux talents. Cependant, les outils d'évaluation mis en place à ce jour ne permettent pas d'évaluer ce point. En effet, il faudrait que la direction RH puisse étudier en détails les lettres de motivation, les comptes-rendus des entretiens d'embauche, … La collectivité note tout de même que 86% des répondants au questionnaire d'évaluation donnent une note de 4 ou de 5/5 au dispositif. -
Reproductibilité :
Pour mettre en place un dispositif similaire auprès des agents d'une collectivité ou de salariés d'une entreprise, il parait essentiel qu'il puisse s'inscrire dans un projet global et cohérent de bien-être et de qualité de vie au travail. Pour mobiliser davantage les employés, il est aussi essentiel de les impliquer dans la mise en place du dispositif, par exemple en les impliquant dès la phase de mise en place du projet afin de recenser leurs attentes et leurs besoins et de proposer des activités adaptées. Le fait de pouvoir s'appuyer sur les agents pour coordonner le dispositif voire intervenir directement permet aussi d'augmenter le taux de participation.
Le fait que la collectivité puisse mobiliser ses infrastructures et les compétences internes facilite également la mise en place du dispositif et en limite les couts.